dimanche 23 août 2015

Carrie Bradshaw je ne t'aime plus!

Quatrième fois que je regarde les six saisons de Sex&The City dans ma jeune vie de presque trentenaire. Quatre fois et c'est la première fois que j'ai ce ressenti là.

Cette série représente beaucoup pour moi.Elle est à mes yeux la seule où les femmes sont libres d'être absolument ce qu'elles ont envie d'être. Carriériste, épouse au foyer, nymphomane ou encore idéaliste.

Oui idéaliste, et égoïste, et gnian-gnian et insupportable.
Oh My God, je m'en veux tellement d'écrire ces mots au sujet de Carrie Bradshaw, celle qui m'a fait aimer la série la toute première fois que je l'ai découverte, celle qui m'a donné envie d'écrire ce blog. Ce personnage m'a tellement porté autrefois et aujourd'hui j'ai eu littéralement envie de la baffer.

Jadis, je la voyais comme une amoureuse de l'amour, un peu fragile mais touchante et attachante, un brin utopiste mais passionnée et ça me plaisait. Oui, ça me plaisait parce que j'étais comme elle. Dépendante et prisonnière consentante de mon BIG à moi, voire de mes BIG à moi, à boire leurs paroles, à monopoliser nos conversations entre copines pour déchiffrer son SMS là où il n'y avait absolument rien a déchiffrer.
Voila pourquoi Carrie a été une sorte de modèle pour celle que j'ai été entre 20 et 25 ans.

Mais regarder une énième fois la série dans sa globalité m'a fâché avec Carrie. Je l'ai trouvé niaise à voir l'amour comme la seule chose qui puisse la rendre pleinement heureuse, je l'ai trouvé tellement centrée sur elle-même quand ses amies doivent faire face a la stérilité ou au cancer, je l'ai trouvé nunuche et surtout prête  à tout, à trop par amour quite  à partir loin de ses amies de toujours, démissionner de son boulot pour rejoindre l'homme qu'elle aime et dans lequel elle fonde absolument tous ses espoirs de bonheur sur un autre continent alors que déjà a New-York il ne lui accordait pas beaucoup de place dans sa vie. Une utopiste je vous dis qui pense que l'amour rime avec bonheur absolu.

Bref, la suite vous la connaissez. BIG la retrouve, ils se marièrent après un énième coup de p... de John pour les intimes qui l'a planté le D Day et n'eurent pas beaucoup d'enfants.

Aujourd'hui, a 29 ans et en ayant la vie que j'ai à ce jour, Carrie m'est apparue comme aux antipodes de la femme que j'aimerais être a 35 ans.
Ça me fait tout drôle moi qui ait badé ce personnage pendant presque dix ans.

Miranda. Femme indépendante qui a su au fil des saisons apprendre a conjuguer le verbe "aimer" sans jamais perdre de vue ni les valeurs de l'amitié ni celle du travail, qui est une maman imparfaite mais tellement super m'apparaît aujourd'hui comme la plus proche de celle que j'aimerais être la quarantaine arrivant.

Miranda, mon nouveau modèle en somme et vous?





lundi 17 août 2015

Les papillons dans le ventre


Jolie expression pour décrire ce que l’on ressent lorsqu’on rencontre une personne qui nous plait. J’ai ma petite variante perso, j’ai plutôt des guillis au cœur mais le principe est le même.
Les papillons au creux du ventre sont-il de rigueur à chaque rencontre ? Est-ce le baromètre à prendre en compte ? L’âge intervient-il dans tout ça ?

Il est évident que les comédies romantiques américaines nous conditionnent depuis le plus jeune âge, nous jeunes femmes entre 25 et 30 ans, à la rencontre du troisième type. Le cœur qui bat la chamade à te déplacer les organes, les papillons qui font des périlleux dans ton appareil digestif, les mains moites, le sourire figé et tutti quanti, c’est comme ça que l’on nous décrit l’amour au cinéma mais dans la vraie vie peut-on en attendre autant ?
Il est évident que l’étincelle est de rigueur, au moins une petite celle qui te donne envie de revoir le mec, celle qui te rend un peu niaise quand tu reçois un sms de lui, celle qui te change ton quotidien de célibataire. Mais après il faut se rendre à l’évidence nous n’avons plus 17 ans et ça se voit (et pas qu’au travers de ces rides d’expression qui commencent à naitre sur notre visage). La raison prend le pas sur la passion. Nos critères changent, nos plans de vie changent – si tant est qu’on en ait à 17 ans – et notre vision du couple inconsciemment se modifie.
Nous ne devons pas nous contenter du premier mec qui passe sous prétexte que la raison a pris le pas mais peut-on attendre la même chose à 17 ans et à presque 30 ?

Je suis de celles qui veulent avoir le cœur qui bat la chamade, je suis de celles qui ont le cœur qui bat la chamade quand je pense à mon George mais était-ce le cas au départ de notre relation ?
Je ne pense pas. J’ai oublié un peu je dois le confesser mais je me souviens avoir eu du mal à donner ma confiance, avoir eu du mal à m’investir, avoir eu du mal tout court et dans ces conditions, difficile de se laisser aller et de laisser s’envoler les papillons.
Mais aujourd’hui, deux ans et demi plus tard, j’ai changé. J’ai évolué. Aujourd’hui j’ai les guillis au cœur quand je pense à lui, à ce que nous avons déjà vécu, au bonheur dans lequel je suis au quotidien, et à celui qui nous attend encore. Je suis épanouie avec un grand E et j’ai réussi mon pari. Oublier mon passé, mes craintes et foncer avec lui malgré mon côté trop cérébral qui m’empêche souvent de vivre avec un grand V.
A 17 ans, nous demandons juste à notre mec d’être beau, drôle et d’avoir une jolie voiture pour frimer devant les copines.
A 26 ans, je voulais un mec fidèle, attentionné mais indépendant, qui sache me rendre heureuse tout en acceptant mon caractère bien trempé, mais qui sache me canaliser, qui aime voyager et qui soit respectueux. Bien sur le physique entre en compte encore passé 25 ans et heureusement mais il est important aussi de passer sur des petits détails comme les fringues, les gouts musicaux ou la couleur de sa couette sinon le risque de passer à côté d’une vraie historie, saine et sincère nous pend au nez. J’ai failli tout lâcher, il y a deux ans et demi de tout ça par peur, mais je me suis accrochée, il m’y a aidé et aujourd’hui je suis sincèrement la plus herseuse d’avoir tenu bon.
Il a su gagner ma confiance, je lui ai ouvert petit à petit mon cœur. Le pari est gagné et pourtant au départ je ne sais pas si beaucoup de personnes de notre entourage auraient parié cher sur notre cheval.
Le bonheur ça se cultive, ça s’entretient mais surtout ça se désire. Rien dans la vie ne nous tombe dans la main de façon parfaite. A nous d’en faire ce que l’on en veut ou de passer notre chemin si ce n’est pas suffisant mais ne perdons pas de vue que l’herbe n’est pas plus verte ailleurs forcément et moi mon petit jardin romantique il me plait trop pour aller voir ailleurs ! 



 

mardi 11 août 2015

Se renouveler


Un couple est une équipe, deux partenaires de vie qui se soutiennent dans les mauvais moments, qui trinquent pour les bons moments et qui avancent main dans la main au fil du temps. Sauf que, nous ne sommes pas sans savoir que l’ennemi du couple est la routine. Cette petite pétasse pernicieuse qui arrive à pas de loups sans crier gare vite, très vite, trop vite. Une fois fini le temps de l’emménagement elle n’attend pas avant de venir se lover entre ton mec et toi sur le canap suédois.

Comment lutter ? Surtout dans un premier temps comment se rendre compte qu’elle est bien là ?

Il est évident que dans les premiers temps d’une histoire d’amour c’est la passion, la folie, la déraison et tout ce que tu veux mais lorsque tu décides de prendre un appart avec ton mec déjà la folie en prend un coup. Bonjour les factures, les soirées pyj devant la saison 7 de Friends (c’est ma préférée de toutes ne cherchez pas quand Ross apprend à Phoebe à faire du vélo j’ai envie de décéder de rire), les apéros avec les parents et tutti quanti. Au début, t’es heureuse mafoi c’est nouveau, c’est l’amour, c’est les meilleures soirées plateau TV de toute ta vie et même en boxer DBZ tu le trouves trop craquant ton George mais les jours passent, les mois passent et tout à coup tu comptes… Le dernier resto ? le dernier ciné ? La dernière surprise de ton amoureux ? Bouuuuuu c’est loin tellement que tu n’arrives même pas à compter sur tes doigts.

Il faut lutter ! LUTTER  t’entend ! Sinon tu sais ce qui t’attend ? Bientôt il pissera la porte ouverte, vous mangerez dans des assiettes en cartons même pour les grandes occasions et tu porteras des Crocs car l’utile aura remplacé l’agréable. Et oui ma vieille et pas besoin d’attendre 10 ans pour y parvenir, une ou deux années de vie commune suffisent !

Donc, on se prend en main.

Comment ?

  • On s’organise des soirées en amoureux à la maison mais on change le Mc Do par un petit plat « home-made » fait avec amour par George ou par toi peu importe tant qu’il est saupoudré de gingembre beaucoup d’amour, on troque le Coca par un bon vin rouge toujours attention je dis bien toujours dans des verres à vin. 
     
  • On soigne son apparence. Fini le tee-shirt troué Nirvana que tu aimes tant mais qui ressemble plus à ta serpière qu’à ta tenue de nuit. Pas besoin de sortir tous les soirs le porte-jarretelle non plus mais un peu de sexy ne fait pas de mal ; et pour Monsieur évidemment c’est la même, on évite le caleçon troué entre-jambe patin couffin je ne vous fait pas un dessin. 
     
  • On essaie de faire des sorties même en semaine. Je sais c’est dur, on a du mal à se sortir de la tête le réveil qui va sonner à 06 :00 mais c’est primordial de s’aérer à deux ou avec vos potes pour pouvoir apprécier les soirées cocooning. Il s’agit parfois juste d’aller boire un verre en terrasse une heure ou deux avec des amis, se concocter un petit-nique au bord d’une rivière, se faire un vide grenier nocturne… Rien de transcendant mais ça change et ça fait du bien à l’esprit. 
     
  • Faire l’amour ! Ben ouais ! On s’envoie en l’air ! Et pas que lorsque le lendemain on a posé un RTT. On se fait violence malgré la fatigue qui fout un coup derrière la nuque puis une fois la machine relancée la fatigue c’est vous qui lui tordrait le cou. Quelle fatigue d’ailleurs ? Jamais fatiguée quand il s’agit de gâtés ! Et partout – quand y’a pas de bambin évidemment sinon je sais c’est plus compliqué. 
    Je vous adresse tout mon soutien. 
     
  • On se prévoit des activités. Une nuit en cabane dans les arbres, un week-end au bord de la mer, un concert, une journée dans un parc, un restaurant atypique, une expo de photos, une randonnée … 

  • On se manque. Je m’explique. On organise des soirées séparées pour retrouver son cercle d'amis, pour boire du vin en parlant des relations hommes/femmes, du dernier Woody Allen ou de l'ouverture de la boutique Des Petits Hauts rue Joseph Vernet. On crée un manque, on s'oxygène mais on se languit les retrouvailles.

Ce n’est pas simple, c’est même compliqué. Pas d’être en couple à proprement dit non d’entretenir cette entité et de le faire vivre avec un C majuscule et non de vivoter sans passion ni partage. Il est important de partager beaucoup à deux, des choses qui n’appartiennent qu’au couple justement et les voyages par exemple sont de parfaits moments où l’on vit des choses seulement avec sa moitié. Il est important aussi de faire en sorte que le quotidien ne soit jamais le même, qu’il change, laisser la place à l’imprévu, tenter de nouvelles choses, essayer de se laisser aller un peu plus. Il est primordial de faire l’amour, de prendre le temps de bien le faire et non parce qu’il le faut. Il faut enfin s’accorder des moments sans l’autre avec ses amis, voire des moments en solitaire pour pouvoir apprécier les moments simples et sans folie que nous continuerons de vivre en amoureux car il est évident qu’il y aura encore des soirées TV, Mc do dégoulinant le long du poignée car on ne peut être tous les soirs en extérieur à danser la Macarena c’est certain. Si ces soirées se font rares elles seront d’autant plus appréciées et ces soirs là uniquement alors vous pourrez sortir votre tee shirt fétiche délabré, il vous servira de bavoir au cas où le Big Mac veuille se faire la malle tiens !