Cette série représente beaucoup pour moi.Elle est à mes yeux la seule où les femmes sont libres d'être absolument ce qu'elles ont envie d'être. Carriériste, épouse au foyer, nymphomane ou encore idéaliste.
Oui idéaliste, et égoïste, et gnian-gnian et insupportable.
Oh My God, je m'en veux tellement d'écrire ces mots au sujet de Carrie Bradshaw, celle qui m'a fait aimer la série la toute première fois que je l'ai découverte, celle qui m'a donné envie d'écrire ce blog. Ce personnage m'a tellement porté autrefois et aujourd'hui j'ai eu littéralement envie de la baffer.
Jadis, je la voyais comme une amoureuse de l'amour, un peu fragile mais touchante et attachante, un brin utopiste mais passionnée et ça me plaisait. Oui, ça me plaisait parce que j'étais comme elle. Dépendante et prisonnière consentante de mon BIG à moi, voire de mes BIG à moi, à boire leurs paroles, à monopoliser nos conversations entre copines pour déchiffrer son SMS là où il n'y avait absolument rien a déchiffrer.
Voila pourquoi Carrie a été une sorte de modèle pour celle que j'ai été entre 20 et 25 ans.
Mais regarder une énième fois la série dans sa globalité m'a fâché avec Carrie. Je l'ai trouvé niaise à voir l'amour comme la seule chose qui puisse la rendre pleinement heureuse, je l'ai trouvé tellement centrée sur elle-même quand ses amies doivent faire face a la stérilité ou au cancer, je l'ai trouvé nunuche et surtout prête à tout, à trop par amour quite à partir loin de ses amies de toujours, démissionner de son boulot pour rejoindre l'homme qu'elle aime et dans lequel elle fonde absolument tous ses espoirs de bonheur sur un autre continent alors que déjà a New-York il ne lui accordait pas beaucoup de place dans sa vie. Une utopiste je vous dis qui pense que l'amour rime avec bonheur absolu.
Bref, la suite vous la connaissez. BIG la retrouve, ils se marièrent après un énième coup de p... de John pour les intimes qui l'a planté le D Day et n'eurent pas beaucoup d'enfants.
Aujourd'hui, a 29 ans et en ayant la vie que j'ai à ce jour, Carrie m'est apparue comme aux antipodes de la femme que j'aimerais être a 35 ans.
Ça me fait tout drôle moi qui ait badé ce personnage pendant presque dix ans.
Miranda. Femme indépendante qui a su au fil des saisons apprendre a conjuguer le verbe "aimer" sans jamais perdre de vue ni les valeurs de l'amitié ni celle du travail, qui est une maman imparfaite mais tellement super m'apparaît aujourd'hui comme la plus proche de celle que j'aimerais être la quarantaine arrivant.
Miranda, mon nouveau modèle en somme et vous?