mardi 3 juillet 2018

Cinq mois de toi...

30 Janvier 2018...
Premier jour du reste de notre vie.
Cinq mois que tu es venu bousculer notre quotidien, foutre un coup de pied dans nos habitudes, défaire notre routine.
Qu'était la vie sans toi? Parfois j'essaie de me souvenir mais c'est comme si tu avais toujours été à nos côtés.
Comment étaient nos matins sans tes gazouillis? Comment étaient nos journées non rythmées par ton appétit vorace?
De quoi parlions-nous avec papa chaque soir? De quoi étions-nous fiers? Qu'est ce qui faisait battre nos cœurs au point d'avoir l'impression qu'ils vont exploser parfois?

Ce n'est pas simple tous les jours. Les mots "reflux interne" sont venus un peu assombrir nos premiers mois avec toi et te faire souffrir plus qu'une maman ne peut le supporter. Tu pleures beaucoup, tu souffres, et moi je suis là, impuissante. Je me dis que je devrai toujours savoir ce que tu as mais parfois je dois t'avouer que je sèche. Reflux? Gencives? Fatigue? Chaleur?
Je suis larguée et j'ai mal. Mal de ne pas parvenir à répondre à tous tes besoins, mal de parfois être excédée par tes pleurs, mal de ne pas être une maman parfaite.
On me chuchote que ça n'existe pas... Quelle frustration!

J'aimerais être une super maman, pas pour la cape non juste pour que tu sois toujours apaisé, épanoui, heureux, fier de moi, que tu ais confiance en toi à chaque étape petite ou grande de ta vie, que tu sois bien dans tes sandales Hippie Ya.

Je me souviens du discours des mamans avant que je n'accouche. Je les trouvais surfaits. Aujourd’hui je suis de ces gens là.
Oui l'amour d'un mini bout d'humanité te fait oublier les douleurs insoutenables de l'accouchement, les nuits blanches, les pleurs continus. Tu deviens une boulimique des regards de ton bébé et ça t'aide chaque matin à retrouver patience, énergie et détermination pour une nouvelle journée sous le signe de la surprise, parfois une douce journée rythmées par les câlins et les sourires, parfois rimant avec crises de larmes et refus de nourriture.
Mon plus grand souhait: que ce foutu reflux te laisse enfin tranquille pour que tu puisses profiter et jouir de la vie autant que tu le désires, mon bébé sourire, celui dont l'odeur suffit à me faire mourir d'amour.
Cette forme d'amour limite déstabilisante tant elle est inconnue, qui débarque comme un tsunami dans ta vie sans que tu n'y sois jamais assez préparé.

Mon bébé tu as 5 mois. La vie est belle. Y'a pas à dire. Te regarder dormir, t'entendre rire aux éclats avec ton papa, te voir dévorer mes purées maison, te sentir tout contre moi...
Comment ai-je pu vivre presque 32 ans sans toi?