Mesure t'on l'ampleur de nos piques, de nos remarques blessantes dites sous le coup de la colère, de l'exaspération, de la charge de travail grandissante?
Peut-on se dire que cette réflexion envoyée à 09h58 ce matin, au boulot a peut être donné des idées morbides à ce collègue de travail un peu plus lent, un peu ronchon par moment même?
Est ce si évident de se dire tout ça? Nous qui rentrons chez nous une fois le pointage enregistré, retrouver nos proches, nos enfants, nos maris, nos femmes, notre cocon...
Une parole blessante, puis deux, puis trois jusqu'à faire perdre complètement confiance à l'autre, lui répéter tous les jours un peu plus qu'il n'est pas à sa place ici, qu'il n'a pas les compétences pour, vouloir rester dans le cadre professionnel en remettant en cause - à juste titre- ses lacunes sur le plan du boulot mais sans s'en apercevoir glisser doucement et de façon insidieuse vers la méchanceté gratuite touchant l'autre sur tous les plans. Le rabaisser, le rendre mal, l'infantiliser ...
C'est ça la réalité du travail parfois...
Je ne peux tolérer ce genre de situations. Elle me prend aux tripes. Elle me fait souffrir et surtout culpabiliser de me dire, nous voyons tout ça, nous ne cautionnons pas mais au final nous sommes impuissants. Que faire de plus?
Alors on se contente d'essayer d'être le plus humain possible et le plus doux avec cette personne. On plaisante avec, on le traite avec égard et avec respect, on fait preuve de patience pour compenser les autres comportements limites de nos collègues mais la culpabilité est toujours présente...
Les mots "harcèlement" "persécution" sont un peu forts mais ils résonnent en moi de façon très lourde sans arriver à m'en dépêtrer...
Je suis probablement trop sensible, trop impliquée dans les choses (Georges est exaspéré) mais je ne peux retenir mes larmes lorsqu'à la fin de son CDD mon collègue de travail me dit:
Vous avez été mon rayon de soleil dans ce contexte si gris, j'ai pris plaisir à travailler avec vous votre gaieté communicative, votre sourire, votre joie. Vous voir
le matin même pour quelques minutes faisant du bien car j'étais totalement isolé.
le matin même pour quelques minutes faisant du bien car j'étais totalement isolé.
Il est difficile de voir ce type de situations sans parvenir à faire quelque chose réellement... La frustration de voir quelqu'un souffrir sans pouvoir l'aider, enfin pour certaines nous avons essayé de l'aider à notre manière et au vu de ses paroles nous y sommes un peu parvenues mais pouvions nous faire plus?
Heureusement, je suis partie en congés hier soir. Le soleil, l'eau, le festival d'Avignon et les soldes vont m'aider à prendre du recul sur la situation et à revenir plus zen au travail...
1 commentaire:
Ton article est très touchant ma belle .... Tu es une belle personne et il te l'a fais remarquer. Ne culpabilise pas, toi tu fais tout pour qu'il se sente bien ♥
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