vendredi 10 mai 2013

Rééducation

Je suis une célibataire endurcie.
Tristesse de la meuf à 26 ans qui fait ce constat un dimanche pluvieux d'avril. Rien que le contexte, tu as envie d'ouvrir le gaz. Heureusement, j'ai une plaque électrique...

Après deux ans et demi de célibat effréné entre soirées Nouvelle Star, soirées "tricot" et soirée "repassage" j'ai pris un mauvais pli et je suis habituée à penser "je".
Seulement voilà lorsqu'un sombre inconnu passe le pas de ma porte, j'ai du mal à penser "nous", j'ai du mal à lui proposer de se joindre à moi en soirées, j'ai du mal à l'intégrer à mes projets de vacances, j'ai du mal à être une chouette petite copine en somme!

Pourtant ce garçon je l'aime bien! Je passe de jolis moments avec lui, des moments dont j'avais oublié l'intensité à force de célibat et de connards en tout genre, des moments simples mais tendres qui aident à croire de nouveau à la vie de couple.
Mais, c'est sans compter sur mes vieux démons qui réapparaissent et qui me poussent à vivre comme si j'étais seule.
Un monstre d’égoïsme par moment!
Pourvu que je boive mon rosé pamplemousse avec mes Gossip girls le samedi soir et que je mate mes épisodes de Sex&the city le dimanche dans mon appart avec saumon fumé, fromage blanc et infusion, le commun des mortels a l'impression que je me fous de tout et c'est surement l'image que je donne c'est ça le pire dans l'histoire mais que nenni!

Bien sur que ce sombre inconnu (qui n'est plus tout à fait un inconnu d'ailleurs) compte pour moi, bien sur que j'ai envie que l'on partage davantage de choses tous les deux, que l'on sorte plus, que l'on se découvre encore et encore de jours en jours mais entre le vouloir et le faire, le fossé est immense.

Se faire violence pour réapprendre à être en couple comme un traumatisé crânien doit réapprendre les gestes du quotidien. Voilà où j'en suis après deux ans et demi de célibat dans les ratounes.

Et pourtant, Dieu sait si je l'ai béni ce célibat qui m'a permise de profiter de la vie avec un grand V (un peu trop grand le V parfois mais enfin). J'ai fait des rencontres formidables, d'autres un peu déstabilisantes, je suis tombée amoureuse du rosé pamplemousse, j'ai passé plus de temps que de raison sur le dance-floor, j'ai  dépensé l'équivalent du PIB par habitant du Sierra Leone par week-end en shopping mais aujourd’hui cette période est révolue et j'ai envie de me faire violence pour devenir une vraie petite amie, pas un petit fantôme qui dort, boit son thé et se barre au petit matin.

Arrêtons d'être angoissées à l'idée d'ouvrir son cœur et son emploi du temps à un nouveau Georges!
Allons au resto, rencontrons sa bande de potes, partons en escapade en amoureux et advienne que pourra!

Tant que les mots "parents" et "rencontre" ne sont pas employés dans la même phrase, je promets de ne plus partir en courant!




2 commentaires:

Melle Alexa a dit…

Je te comprends !
Je ressens la même chose (d'ailleurs il faut que j'écrive pour extérioriser), pour le fait de vivre à 2 et non plus toute seule (je vis façon Bridget Jones depuis 10 ans !!!
Au début de notre relation nous ne nous voyons pas les week end, au bout de 3 mois on a commencé à partager un bout de nos week end et ce fût très bien ainsi comme ça chacun peut continuer de profiter de sa vie "d'avant". Pas la peine d'être collé/serré 7j/7 ;) en tout cas, pour nous, ça nous réussi :)

Chroniques d'une tatouée a dit…

Le tout est de s'écouter et ne pas se précipiter! Se foutre la pression ce n'est jamais salutaire...